vendredi 27 juillet 2007

LE FOU, LE SAGE ET LA PASTEQUE (fable japonaise avec une chute téléphonée)

Au 321eme siècle avant JC, dans la garnison de l'empereur japonais, un jour un samourai fou se trouva dans un état de grande colère car un chien errant avait dévoré ses provisions.

Pour calmer sa colère, le samourai fou cloua une grosse pastèque contre un mur et y porta de violents et rapides coups de sabre afin d'en faire de fines tranches, imaginant le chien en lieu et place de la pastèque.



C'est alors qu'arriva le samouraï sage.

Le sage dit au fou: "Quelle folie commettez-vous donc, pauvre dégénéré?"

Ce à quoi le fou répondit: "J'assouvis ma colère sur une pastèque, vénérable sage."

Le sage rétorqua: "Vous êtes puéril, pathétique et méprisable, mon ami. Est-ce là l'attitude d'un homme de valeur et de raison? Votre comportement est celui d'un enfant faible, lâche et pervers, et non point celui d'un homme."

Le fou lui demanda en conséquence: "Et que dois-je faire, cher sage, pour assouvir ma colère à la manière d'un homme digne de respect?"

Le sage déclama: "Un homme digne qui se respecte ne décharge sa colère que sur d'autres hommes. Il prouve ainsi son courage et son ardeur au combat, deux qualités sans lesquelles l'homme n'est point homme."


Le fou qui faisait plus confiance à la sagesse du samourai sage qu'à sa folie de samourai fou, prit la décision de suivre les préceptes de son ami:

"Ta sagesse est grande, samourai sage, et je m'en vais prestement faire amende."

Et, pour lui montrer qu'il avait bien compris la leçon, le fou cloua le sage en lieu et place de la pastèque et le coupa en fines tranches.

L'ELIMINATION DU MAL (conte précolombien)

Au IXXVeme siècle avant JC, la civilisation Holmèque avaient obtenu grâce à l'aide des Eolihms un niveau de technologie tel qu'ils trouvèrent la solution pour éliminer le mal sur Terre.

Enfin du moins sur leur territoire, pour commencer, puis le reste du monde suivrait.



Le chef des Holmèques fit bâtir un immense crématorium, destiné à éliminer toute forme de mal et de souffrance.


On y mit d'abord ceux qui souffraient le plus et demandaient euthanasie: les mourants, les pestiférés, les hommes grièvement blessé à la guerre ou sur les chantiers. Leurs souffrances prirent fin dans l'acclamation générale.

On y mit ensuite tous ceux qui souffraient de la faim et du dénuement: fillettes mal nourries, villages victimes de mauvais temps, soldats mutilés devenus mendiants, enfants d'esclaves handicapés inaptes au travail qui rongeaient les os des chiens.

Puis on y mit ceux qui souffraient de persécutions politiques ou religieuses.

Enfin on y introduit ceux qui souffraient moralement: prisonniers de guerre, femmes battues, soldats déshonorés par une défaite.



Au royaume des Holmèques, il ne restait plus que des hommes et des femmes aisés et bien portants. Ils venaient de créer la société parfaite.



Malhereusement, au sein de cette société idéale, des disparités se firent très vite sentir. Certains Holmèques étaient plus habiles au maniement des armes que leurs frères. Très vite ils s'associèrent pour détrousser ces derniers de leurs biens, maisons, chevaux, chiens, femmes, enfants, bras et jambes.

Ce nouveau groupe d'holmèques souffrants furent à leur tour débarrassés de leur douleur grâce au grand crématorium.


Puis le phénomène se reproduit encore et encore, jusqu'à éliminer tout forme de souffrance.


Il ne restait plus qu'un seul homme holmèque à la tête d'une cohorte de femmes esclaves. Ces dernières voulurent se révolter contre leur maitre.

Celui-ci les mena une par une au crématorium afin de soulager leur mal-être social.


Il ne restait plus qu'un homme au royaume des Holmeques. Souffrant d'un ennui mortel, il mit fin à ses tourments en se jetant dans le crématorium.





Ainsi disparut la civilisation Holmèque.

Les Eohlims avaient réussi leur coup et en rirent pendant plusieurs siècles.

Pause journalistique.

Nous interrompons les textes littéraires pour recueillir le troublant témoignage de Denise, dont le mari Robert est frappé de sclérose en plaques.




Depuis avril 2005, le mari de Denise, Robert, est paraplégique, suite à la dernière poussée de sa sclérose en plaques qui évolue depuis plus de vingt ans.

« Le plus dur, c’est de se retrouver brutalement seule pour gérer la maison et les enfants en plus de mon travail. »

Conséquence : Denise a dû changer son rythme de travail. Veilleuse dans un musée, elle fait désormais la nuit pour rester à la maison le jour.

« Voir l’état de mon mari se dégrader, c’est très dur. J’ai dû apprendre à gérer l’incertitude permanente qui pèse sur notre avenir, sinon la vie devient vite insupportable. Il y a quelques années, j’étais dans le déni et la colère, avec l’impression de me cogner la tête contre un mur. J’avais beaucoup de mal à comprendre et à accepter sa grande fatigue, ses pertes de mémoire. Cette maladie ébranle le couple et il faut reconstruire une image positive de son conjoint, ce qui n’est pas facile. Maintenant, j’accepte Robert comme il est. J’aborde ma vie différemment : au jour le jour, en profitant au maximum. »

Pour y arriver, Denise a accepté de se faire aider par des professionnels. Elle a également participé à la création d’un club de rencontres pour les conjoints. « Cela a duré quatre ans et m’a permis de me sentir moins isolée, moins submergée par la situation. En baisant avec d’autres personnes, j’ai pu prendre du recul et cette aide m’a été très précieuse. »

mercredi 25 juillet 2007

LES AVENTURES DU PETIT PRINCE (conte qui finit bien)

Un jour le petit prince descendit sur terre. Il croisa un passant et lui dit "dessine-moi un mouton". Le passant, trouvant cet enfant bien mal élevé, lui administra une bonne dizaine de gifles, quelques coups de talons dans les dents et lui cassa les deux bras avec un parpaing.

Après quelques semaines de réeducation à l'hôpital, le petit prince pousuivit son chemin.

Il croisa un deuxième passant et lui dit poliement "bonjour mon bon monsieur, pardonnez moi de vous importuner mais je serais comblé de joie si vous me dessiniez un mouton". Le passant le prit pour un fou et livra le petit prince à la police.

Après quelques semaines de réeducation à l'hôpital, Le petit prince poursuivit son chemin.

Il croisa un troisième autre passant qu'il commence par assomer légèrement avec sa bouteille, puis il lui mit un opinel sous la gorge et lui dit: "dessine moi un mouton ou je te saigne comme un porc sale batard de ta mère"
Le passant, terrorisé, lui obéit sur le champ.

LA PRINCESSE ET LE PETIT POIS (un conte des mille et une nuits)

Une vieille légende indo-australienne racontait que la seule manière de reconnaître une vraie princesse entre toutes les fausses princesses était de lui introduire un petit pois sous son matelas, puis de le recouvrir de 6 autres matelas. On pouvait ainsi découvrir que la princesse était une vraie princesse.

Au IXIVIme siècle avant JC, le Prince D'Egypte décida de vérifier si la princesse d'Egypte était une vraie blonde ou une fausse blonde.

Il alla demander au grand prêtre alchimiste du palais: "Sorcier! Dis moi si le test du petit pois permet de savoir si les princesses sont des vraies ou des fausses blondes."

Alors le Mage lut l'avenir cosmique dans les entrailles mouvantes de sept esclaves éventrées et recouvertes de jus de banane bouilli. Puis le sorcier les honora et leurs cris de jouissance confirmèrent la prophétie.

Le sorcier déclara au prince, (qui venait tout juste d'être couronné roi, nous l'appellerons donc désormais le roi): "O grand roi, je vous déclare selon les dires des astres en personne que la prophétie des matelas marche aussi avec les fausses blondes".


Alors le Roi fit appel à son plus grand architecte et lui dit: "architecte, procure-moi sept matelas sur le champ!"


L'architecte parcourut tout le royaume à la recherche de sept matelas et mourut mordu par un scorpion.


Alors le Roi fit appel au plus grand couturier du royaume et lui dit: "couturier! couds-moi sept matelas sur le champ."


Le couturier consulta les astres pour qu'ils lui enseignent comment coudre des matelas, mais les astres agacés par ses facéties le firent périr écrasé par un météorite métallique incandescent.


Alors le Roi fit appel à la plus grande maquerelle de tout le royaume et lui dit: "Maquerelle! Procure-moi sept de tes meilleurs matelas!".

Alors la maquerelle s'exécuta. Ses funérailles eurent lieu le lendemain matin.



Le Roi fit alors appel au plus grand fakir du pays et lui dit: "Fakir, amène-moi tes sept matelas les plus épais".

Le fakir ramena ses sept matelas qui furent empilés sur la pricesse.

Quelques heures plus tard, ils retirèrent les vêtements de la princesse et le Roi inspecta la dépouille.

A la vue de la couleur de son pelage, le Roi déclara: "je vous l'avais bien dit, c'était une rousse!"




Le peuple d'Egypte acclama le Roi d'avoir chassé le démon du palais.

DAMOCLES ET LES PAUVRES TYPES (poème)

Quand la vangeance fait choix de donner la mort
Elle donne sa préférence aux gens de pouvoir
On tue l'un pour ses terres, et l'autre pour son or,
Pour excès de fortune, de conquête et de gloire.

Vangeance ne prend guère la vie du débile
Elle n'a que faire de l'idiot, du mendiant,
Du cul de jatte, de l'aveugle, du fébrile
Pourquoi occire le malade ou le mourant ?

La vangeance vertu friande de douleur,
Sait la mort ô combien douloureuse aux plus forts,
Jouit à ôter vie aux comblés jouisseurs.

Mais jamais vangeance ne tue les pauvres types:
Il est vain de vouloir châtier par la mort
Celui qui voit moindre mal à casser sa pipe.

HEREUX LES SIMPLES D'ESPRITS (conte comique en un acte)

Au village de Montberle, il y avait un idiot du village.

L'idiot était vraiment très bête. Il se faisait toujours arnaquer, il parlait de foot aux plantes, et tous les soirs il se saoulait et chantait à tue tête la même chanson d'Hugues Aufray.

Les autres villageois l'insultaient et le giflaient pour corriger son incorrigible idiotie.

Quand l'idiot arrivait aux champs, ses camarades le giflaient parce qu'il oubliait ses outils. Quand il était de cuisine, les autres le giflaient parce qu'il inversait le sel et le sucre. Quand il rentrait chez lui, sa femme le giflait parce que décidément elle aurait du écouter sa pauvre mère.


Un jour, alors que l'idiot était légèrement étourdi par l'excès de vin et de baffes, il alla s'en remettre à monsieur le curé du village.

L'idiot dit au prêtre: "Mon père, je n'en puis plus d'estre aussi sot. Pouvions-vous m'enseigner les secrets de la sagesse du christ et de la science du saint-esprit?"

Alors le curé le gifla à son tour et lui dit: "Quel prétentieux es-tu! Dieu t'a fait stupide et refuser ta condition est vanité."


Alors l'idiot alla dire aux autres villageois: "je vous trouve que vous estes bien veniteux vous autres à ne point accepter ma sottise qui n'est que la volonté de dieu."

Alors les villageois hurlèrent de rire puis le giflèrent pour son incorrigible idiotie.